Cette année, l’ADEME bénéficie d’une autorisation d’augmentation de sa masse salariale de 3%

C'est une hausse supérieure à celles que nous constatons parmi les EPIC "similaires". La totalité de cette augmentation de 1 576 800 € est consacrée à l'évolution de la part pérenne (hors prime) de nos rémunérations.

A l’issue de la négociation, la moitié de ces 3% de hausse va permettre d'augmenter collectivement nos salaires. Ces 1,5% de hausse compensent quasiment l'inflation de 2021, estimée à 1,6% par l'INSEE.

l’importance des mesures collectives que nous avons obtenues, ainsi que le fait que les faibles rémunérations en profitent le plus, ont permis à la CFDT de signer cet accord.

Les faibles rémunérations, notamment celles inférieures au PMSS (3 428 € bruts / mois), sont en effet concernées par :

  • l'augmentation à l'ancienneté de leur salaire ;
  • l'augmentation collective des salaires dont la part fixe de +55 € représente un gain proportionnellement plus important pour les faibles rémunérations ;
  • la prime coup de pouce, variant de 600 € pour les plus bas salaires à 30 € pour les salaires proches du PMSS.

La part des primes reste stable en 2022 par rapport à 2021.

La mise en place de nouvelles primes, ou la hausse de leur montant doivent être financées par des prélèvements sur l'enveloppe disponible pour les hausses de salaire. C'est pourquoi la CFDT n'est pas favorable à ce système de prime : Il prive tout les salariés de possibilité d'augmentation de salaire au seul profit des, rares, bénéficiaires de primes.

En outre, les primes ainsi obtenues n'augmentent pas la rémunération de leurs bénéficiaires d'une année sur l'autre (sauf à obtenir de nouveau une prime...).

Cette année, le montant destiné aux primes est resté fixe par rapport à 2021, il n'y a donc pas eu de prélèvement sur l'enveloppe destinée aux augmentations de salaire.

Par ailleurs, la prime coup de pouce pouvoir d'achat a été renouvellée.

Enfin, les mesures individuelles (promotions) représentent quasi 30% de l'enveloppe obtenue.

Et les 2/3 des sommes disponibles seront consacrés aux évolutions de carrière (actualisation des fiches de poste et mobilité professionnelle). En cette période d'évolution forte des missions de l'ADEME, donc de nos postes, la CFDT défend la reconnaissance immédiate par le salaire des efforts d'adaptation que nous faisons.

Le financement de l'équité salariale

Une négociation "égalité professionnelle" est ouverte depuis... fin 2020.

Parmi les mesures envisagées figure un travail sur l'équité salariale à l'ADEME. En gros: comment appliquer le fameux principe "à travail égal, salaire égal" entre les femmes et les hommes rémunéré·e·s par l'ADEME ?

Il s'agit d'identifier des situations de disparité salariale entre les femmes et les hommes, qui ne trouvent pas d'explication. Une fois identifiées, il s'agit de corriger ces situations ; donc d'augmenter certains salaires. Ce qui nécessite de disposer d'un budget dédié dans la masse salariale pour pouvoir le faire.

La CFDT souhaitait que ce budget soit dissocié des négociations salariales annuelles et soit négocié indépendemment au sein de l'accord égalité professionnelle. La direction ne l'a pas accepté et l'a inclus dans l'enveloppe 2022, à hauteur de 8% de celle-ci.

Pour mémoire : qu'est-ce que "l'effet report" ?

Cet effet report représente quand même 13% de l'enveloppe.

Il s'agit du financement sur 2022 des mesures prises en 2021. Par exemple : une actualisation de fiche de poste conduisant à une augmentation de salaire, avec effet au 1er novembre 2021 n'impacte budgétairement la masse salariale de 2021 que pour 2/12ième de sa valeur (salaires de novembre et décembre). Les 10 autres 12ième impactent la masse salariale de 2022.

 

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